Comment rendre votre voyage plus durable
Comment rendre votre voyage plus durable
Lorsque j’ai commencé ce blog, j’ai longuement et minutieusement réfléchi aux thèmes qui me sont chers et aux valeurs que je défends. Un thème très important, et désormais incontournable, est le tourisme durable.
Qu’ils partent le week-end ou qu’ils réservent un long voyage dans un pays lointain, nombreux sont les globe-trotters qui ne veulent plus découvrir un nouveau lieu parmi une horde de touristes mais souhaitent faire de leurs vacances une expérience authentique et durable. Le terme « durabilité » est toutefois devenu un mot tendance employé à toutes les sauces et souvent, malheureusement, à mauvais escient. En tourisme, il existe trois types de durabilité : écologique, économique et sociale. Mais que cela veut-il dire et comment les mettre en œuvre ?
Face à chaque nouvelle destination et chaque nouveau monument, je me demande si on a raison de les visiter encore aujourd’hui. J’ai déjà supprimé « partir en croisière » et « nager avec des dauphins » de ma to-do list, pour ne citer que deux des exemples les plus classiques.
Depuis que je vis à Barcelone, je fais l’expérience directe de l’overtourisme et observe avec angoisse les masses de gens qui arrivent chaque été dans le port sur des bateaux de croisière. Ces paquebots peuvent transporter presque 10 000 personnes, qui débarquent ensuite toutes en même temps. L’organisation allemande de protection de la nature Nabu estime (PDF) qu’un bateau de croisière émet autant de CO2 par jour que quasi 84 000 voitures, autant d’oxyde d’azote que 421 000 voitures, autant de particules fines que plus d’1 million de voitures et autant de dioxyde de soufre que pas moins de 376 millions de voitures. Au vu des énormes répercussions sur l’environnement, il est clairement impossible de monter sur un bateau de croisière en ayant sa conscience écologique pour soi.
La photo ci-dessous montre d’ailleurs la Barceloneta, à Barcelone, un samedi après-midi du mois d’août.
Mais ce n’est qu’une toute petite partie de l’ensemble et cela ne veut bien sûr pas dire qu’il faut arrêter de voyager. Il est cependant possible de s’informer sur les façons d’apporter sa contribution et sur les éléments à surveiller à la réservation ou sur place. La question du « green travel » est de plus en plus thématisée dans les médias et ne se contente plus d’être une de ces tendances vite oubliées. C’est devenu un mode de vie très certainement voué à s’établir de plus en plus durablement dans les prochaines années.
Le nombre des hôtels et agences de voyage proposant des séjours en écotourisme augmente chaque année. Mais attention : avec cet intérêt croissant, des moutons noirs en profitent pour surfer sur la tendance en ornant leurs dépliants et leurs sites internet de labels et certificats verts inventés de toutes pièces. On appelle alors cela du greenwashing. Malheureusement, il n’existe pas encore, dans le domaine du tourisme, de label ou certificat vert unifié à l’échelon mondial. À cela s’ajoute le fait que les critères de certification varient fortement selon les organismes. Il est donc difficile d’y retrouver ses petits et de distinguer les vrais labels des faux.
Nous avons choisi ici l’un des premiers et plus importants programmes à l’échelle mondiale. Green Globe aide les entreprises à améliorer leur durabilité économique, sociale et écologique : 70 % de ses critères concernent l’environnement et 30 % des aspects socio-culturels. Green Globe possède des membres dans plus de 90 pays, ce qui en fait l’un des plus grands organismes au monde. Plus d’informations ici.
Sur Ecolabel Index, vous trouverez une liste des écolabels les plus réputés dans le domaine touristique : http://www.ecolabelindex.com/ecolabels/?st=category,tourism
Il est certes bon de s’orienter à l’aide de certificats et de choisir et soutenir les tour-opérateurs et les hôtels appropriés. Vous avez également la possibilité d’adopter certaines pratiques responsables, qui aident à préserver l’environnement des pays que vous visitez tout en apprenant deux ou trois choses à vos enfants.
Voici notre liste très personnelle de choses que nous mettons en œuvre, dans la mesure du possible :
- Réserver dans des hôtels et campings durables et de petite taille ou des hébergements tenus par les propriétaires
- Personne ne veut renoncer, aujourd’hui, à voyager en avion. L’Europe possède cependant un bon réseau ferré et, avec un bon livre, prendre le train peut être très agréable.
- Dans l’hébergement : renoncer à la climatisation. Utiliser les serviettes de bain et le linge de lit plusieurs jours de suite.
- Voyager zéro déchet (emporter des bouteilles d’eau à reremplir ; pas de plastique ou d’emballages jetables qui, dans de nombreux pays, ne sont pas recyclés)
- Faire de la randonnée et du vélo et profiter du paysage local
- Quand c’est possible, voyager hors saison (notamment pour les lieux surfréquentés comme Venise, Barcelone ou le Machu Picchu)
- Respecter l’environnement et la nature sur place
- Soutenir les fournisseurs, restaurants et artisans locaux
- Réserver des visites menées de façon responsable, en petits groupes
- Éviter les delphinariums et autres spectacles animaliers qui ne respectent pas les animaux
Nous aimerions avoir votre feedback concernant le tourisme durable. Peut-être avez-vous découvert un éco-hébergement génial que nous pourrions présenter ici?